06/10/2014

2 semaines à Java : Entre sites d'exception et galères de transport

Après la reposante étape de Bali, nous avons entrepris la traversée de Java en direction de Jakarta, notre port de sortie de l'Indonésie.

L'arrivée a été un peu épique puisque, au lieu d'arrivée au petit matin à notre destination, nous avons été déposés au bord de la route à 3 heures du matin.
- Ah, vous alliez à la station de bus de Situbondo, ce n'est encore pas trop loin, prenez donc un pousse-pousse ! :)
Nous nous sommes ainsi retrouvés dans un "vélo-poussette" au milieu de la nuit découvrant un village javanais aussi endormi que nous...




A la gare de bus, nous avons ensuite dû attendre 2 heures un bus local pour aller à Bondowoso, ville de départ pour accéder au cratère Ijen. Cette première expérience, nous a permis d'entrevoir les galères des transports locaux javanais.

Nous nous sommes reposés à Bondowoso 2 jours en attendant des personnes prêtes à partager une voiture nous conduisant au pied du volcan. 
Le départ se fait à 4 heures du matin pour 2 heures de jeep sur des routes défoncées (Il est également possible d'y aller en moto-taxi, ce n'est pas une bonne idée !). Après une heure d'ascension sur un large chemin offrant de magnifiques points de vue, nous sommes arrivés au bord de l'époustouflant cratère Ijen. Ses particularités sont un lac volcanique turquoise, réputé être le plus acide du monde (0,2 de pH) et une mine de souffre jaune vif à ciel ouvert.
Les touristes payent cher pour accéder à ce site naturel unique tandis que les porteurs de souffre sont payés une misère pour s'intoxiquer quotidiennement. Ces derniers remontent du cratère 60 à 80 kg de minerai de souffre sur leurs épaules, dans des vapeurs de souffre brûlantes. Après la descente dans le cratère pour voir le soufre liquide sortir de terre, nous sommes partis dans la foulée.

Les joies des transports reprennent : 1h30 d'attente à la station de bus sans réelle information, 4h de bus inconfortable et à l'arrivée, on nous annonce qu'il y a plus de mini-bus pour notre destination. A la place, on nous propose des taxis ou moto-taxis à des prix exorbitants. En sortant de la station de bus désappointés, surprise un mini-bus peut nous y emmener pour ¼ du prix initialement proposé. Une heure plus tard nous sommes arrivés dans une petite homestay épuisés par cette longue journée.

Le repos est de courte durée puisque le réveil est programmé à 2h45, cette fois-ci pour voir le lever du soleil sur le Mont Bromo. Au réveil, nous avons marché à la lumière des lampes torches environ une heure pour rejoindre un des points de vue. Les premières lueurs du jour dévoilent petit à petit ce magnifique ensemble volcanique qui dégage une sérénité apaisante. Pour compléter ce spectacle naturel, l'un des volcans du tableau fume toutes les 10 minutes. Nous sommes ensuite descendus dans la mer de sable qui entoure le volcan, avec là aussi des paysages remarquables.

Une douche glacée (par 5°C de température extérieure) et c'est reparti !
Pour descendre de Cemoro Lawang, le charmant village situé au pied du volcan, il faut que le mini-bus soit plein (15 personnes). Au bout d'1h30 d'attente, nous décidons finalement de partager le surcoût avec les autres passagers excédés. Heureusement de retour à la station de bus, une navette part dans la foulée pour notre prochaine étape Jogjakarta. Après 10 heures de route, nous voilà à 22h30 à la recherche d'une chambre. Dans nos précédents articles, nous ne parlions pas trop des galères de transports, mais ils prennent ici un temps et une énergie trop importante pour les omettre.

Nous avons décidé de rester à Jogjakarta pour notre dernière semaine sur Java. Après 2 jours de repos bien mérité, nous avons loué un scooter pour visiter les alentours. Là encore, il y a des lieux d'exception : Borobudur, le plus grand temple bouddhiste au monde (IXe siècle), le plateau de Dieng avec ses temples hindous, ses cratères fumants et ses lacs soufrés et l'ensemble de temples hindous de Prambanan. Ce petit roadtrip de 3 jours a été idéal pour conclure notre séjour à Java. Outre les visites, le plus plaisant reste les petites routes de montagne dans les nuages entre plantations de tabac, de thé et de cacao. 
Nous retiendrons également de cette étape les visites d'atelier d'art Batik à Jogja : peinture sur tissu, confection de marionnettes, les danses traditionnelles au palais du sultan le dimanche et les savoureux Bakpia (petit gâteau fourré au haricot mungo).

Maintenant direction Phnom Penh, la capitale Cambodgienne avec 3 jours de transports ! :)

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