Après la reposante étape de Bali,
nous avons entrepris la traversée de Java en direction de Jakarta,
notre port de sortie de l'Indonésie.
L'arrivée a été un peu épique
puisque, au lieu d'arrivée au petit matin à notre destination, nous avons été déposés au bord de la route à 3 heures du matin.
- Ah, vous alliez à la station de bus de Situbondo, ce n'est
encore pas trop loin, prenez donc un pousse-pousse ! :)
Nous nous sommes ainsi retrouvés dans
un "vélo-poussette" au milieu de la nuit découvrant un village
javanais aussi endormi que nous...
A la gare de bus, nous avons ensuite
dû attendre 2 heures un bus local pour aller à Bondowoso, ville de
départ pour accéder au cratère Ijen. Cette première expérience,
nous a permis d'entrevoir les galères des transports locaux
javanais.
Nous nous sommes reposés à Bondowoso 2 jours en
attendant des personnes prêtes à partager une voiture nous
conduisant au pied du volcan.
Le départ se fait à 4 heures du matin
pour 2 heures de jeep sur des routes défoncées (Il est également
possible d'y aller en moto-taxi, ce n'est pas une bonne idée !).
Après une heure d'ascension sur un large chemin offrant de
magnifiques points de vue, nous sommes arrivés au bord de
l'époustouflant cratère Ijen. Ses particularités sont un lac
volcanique turquoise, réputé être le plus acide du monde (0,2 de pH) et une mine de
souffre jaune vif à ciel ouvert.
Les touristes payent cher pour accéder à ce site naturel unique tandis que les porteurs de souffre sont payés
une misère pour s'intoxiquer quotidiennement. Ces derniers remontent
du cratère 60 à 80 kg de minerai de souffre sur leurs épaules, dans des
vapeurs de souffre brûlantes. Après la descente dans le cratère pour voir le soufre liquide sortir de terre,
nous sommes partis dans la foulée.
Les joies des transports reprennent :
1h30 d'attente à la station de bus sans réelle information, 4h de
bus inconfortable et à l'arrivée, on nous annonce qu'il y a plus de
mini-bus pour notre destination. A la place, on nous propose des taxis
ou moto-taxis à des prix exorbitants. En sortant de la station de
bus désappointés, surprise un mini-bus peut nous y emmener pour ¼
du prix initialement proposé. Une heure plus tard nous sommes arrivés dans une
petite homestay épuisés par cette longue journée.
Le repos est de courte durée puisque
le réveil est programmé à 2h45, cette fois-ci pour voir le lever du
soleil sur le Mont Bromo. Au réveil, nous avons marché à la
lumière des lampes torches environ une heure pour rejoindre un des
points de vue. Les premières lueurs du jour dévoilent petit à
petit ce magnifique ensemble volcanique qui dégage une sérénité apaisante. Pour compléter ce spectacle naturel, l'un des volcans du tableau fume toutes les 10 minutes. Nous
sommes ensuite descendus dans la mer de sable qui entoure le volcan,
avec là aussi des paysages remarquables.
Une douche glacée (par 5°C de
température extérieure) et c'est reparti !
Pour descendre de Cemoro Lawang, le
charmant village situé au pied du volcan, il faut que le mini-bus
soit plein (15 personnes). Au bout d'1h30 d'attente, nous décidons
finalement de partager le surcoût avec les autres passagers excédés.
Heureusement de retour à la station de bus, une navette part dans la
foulée pour notre prochaine étape Jogjakarta. Après 10 heures de
route, nous voilà à 22h30 à la recherche d'une chambre. Dans nos précédents articles, nous ne
parlions pas trop des galères de transports, mais ils prennent ici
un temps et une énergie trop importante pour les omettre.
Nous avons décidé de rester à
Jogjakarta pour notre dernière semaine sur Java. Après 2 jours de repos bien mérité, nous avons loué un scooter pour visiter les
alentours. Là encore, il y a des lieux d'exception :
Borobudur, le plus grand temple bouddhiste au monde (IXe siècle), le
plateau de Dieng avec ses temples hindous, ses cratères fumants et
ses lacs soufrés et l'ensemble de temples hindous de Prambanan. Ce petit roadtrip de 3 jours a été
idéal pour conclure notre séjour à Java. Outre les visites, le plus plaisant reste les petites routes de montagne dans les nuages
entre plantations de tabac, de thé et de cacao.
Nous retiendrons également de cette étape les visites d'atelier d'art Batik à Jogja : peinture sur tissu, confection de marionnettes, les danses traditionnelles au palais du sultan le dimanche et les savoureux Bakpia (petit gâteau fourré au haricot mungo).
Maintenant direction Phnom Penh, la
capitale Cambodgienne avec 3 jours de transports ! :)
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